Tendances 2023
Le chômage temporaire suit lui aussi sur une tendance à la baisse. Nous sommes loin des sommets atteints en 2020 en pleine crise sanitaire où pratiquement 1,22 million de travailleurs différents avaient perçu des allocations de chômage temporaire. En 2023, le nombre de travailleurs en chômage temporaire s’élevait en moyenne par mois à 121.127 personnes (162.675 en 2022).
Au total de 2023, en moyenne, nous observons une diminution de 25,5 % en unités physiques (paiements par mois) et de 31,4 % en unités budgétaires (équivalents temps plein).
| Année | Unités physiques | Unités budgétaires | Nombre de travailleurs | Nombre d’employeurs |
|---|---|---|---|---|
| 2022 | 162.675 | 36.276 | 555.805 | 78.586 |
| 2023 | 121.127 | 24.887 | 224.826 | 28.376 |
| Evolution 2022-2023 |
-25,5 % | -31,4 % | -59,5 % | -63,9 % |
Par motif
En 2023, les mesures prises en réponse au coronavirus et à la guerre en Ukraine ont presque complètement disparu. Le chômage temporaire a donc repris la même structure que celle qu’il avait en 2019, avant la crise sanitaire.
Par rapport à 2022, le chômage temporaire pour force majeure a donc diminué fortement puisque depuis le 1er juillet 2022, les procédures traditionnelles d’introduction du chômage temporaire s’appliquent à nouveau, et on ne peut donc plus invoquer la procédure simplifiée du chômage temporaire pour force majeure qui s’appliquait à partir de mars 2020.
Le chômage temporaire intempéries a augmenté en 2023, année au cours de laquelle nous avons enregistré 207 jours de pluie, alors que les moyennes sur les cinq années précédentes étaient de 187 jours (Météo Belgique, 2024).
Par secteur
Le secteur de la construction, qui connaît normalement des taux de chômage temporaire relativement élevés, atteint un niveau légèrement inférieur (-8,5 %) à celui d’il y a cinq ans. Au contraire, les secteurs qui, dans des circonstances normales, ont peu recours au chômage temporaire mais qui ont été particulièrement durement touchés par les crises successives enregistrent pour la plupart encore une augmentation de leur taux de chômage temporaire d’avant la pandémie. Par exemple, le nombre d’unités budgétaires dans les secteurs de l’Horeca et de la culture est encore de 58,0 % et 74,2 % supérieur à celui d’il y a cinq ans.
Les groupes sectoriels « services » et « commerce, banques et assurance » connaissent les diminutions les plus importantes sur une base annuelle.
Influencé par le chômage temporaire pour les entreprises grandes consommatrices d’énergie, le secteur affiche un niveau de chômage temporaire supérieur de 61,4 % à celui de 2019.